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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 11:25

 

Le tissage d'une tapisserie d'Aubusson

 

La première étape dans l'élaboration d'une tapisserie consiste en la création d'une maquette par l'artiste. Cette maquette est transformée en carton aux dimensions réelles de la future tapisserie. Toutes les formes sont numérotées en fonction de la couleur des laines. A chaque numéro correspond une couleur. D'autres indications apparaissent pour guider le lissier lors du tissage.

 


 


 

La chaîne est montée sur un métier de basse lisse. Elle est la structure de la future tapisserie. Un carton peint ou numéroté est placé sous les fils de cette chaîne. Les laines teintes aux couleurs du carton sont enroulées sur des flûtes. En tissant, le lissier sépare les fils pairs et impairs à l'aide de pédales placées sous le métier et forme la trame en suivant les motifs et les couleurs du carton avec les flûtes. La durée du tissage est en fonction de la composition et de la complexité de l'œuvre de l'artiste.

 


  

Eléments de tissage

 

revers d'une tapisserie : relais cousus, croisures    

 

 revers d'une tapisserie : battages, rayures


   
revers d'une tapisserie : lisière cousue


 

Pour reconnaître une tapisserie d’Aubusson
 

Pour qu'une tapisserie d'Aubusson soit une œuvre d'art originale, chaque modèle est limité à 8 exemplaires numérotés dans le tissage E/A n° 1, E/A n° 2 et de 1/6 à 6/6. Sont tissés également le sigle de l'atelier et la signature de l'artiste.
Chaque tapisserie doit être accompagnée d'un certificat d'authenticité comportant son nom, son numéro de tissage, ses dimensions, le sigle de la manufacture ou de l'atelier et la signature autographe de l'artiste.
 

 

 

 

Aux côtés de la tapisserie de basse (ou de haute) lisse réalisée à la main existent des productions diverses qui ne sont pas considérées comme œuvres originales : 

 

    - Les tapisseries réalisées d'après des oeuvres d'art existantes (peintures, aquarelles, dessins, etc.). De ce fait, elles ne sont pas des œuvres originales (une tapisserie tissée d'après une peinture de Van Gogh, de Gauguin ou de Modigliani par exemple est une reproduction).

 

    - Les tapisseries Jacquard, tissage mécanique du nom du Lyonnais Joseph-Marie Jacquard (1752-1834).

 

    - Les tapisseries sérigraphiées sur laine. C'est une impression réalisée sur un tissu reps afin de créer l'illusion du tissage.

 

    - Les tapisseries, dites de style, désignent des œuvres de lisse, de tissage récent, réalisées selon des modèles anciens. Ne pas les confondre avec des tapisseries d'époque tissées aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Tissage d'une tapisserie d'Aubusson sur métier de basse lisse à Aubusson

Reconnaître une tapisserie d’Aubusson
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aubusson-tapisseries Tapisserie d'Aubusson
1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 11:24

 

Le métier de basse lisse

  

 

 

Barlettes - Basse lisse, petites cordelettes permettant de relier les bâtons de lisses aux bâtons de lames.

Barre - Basse lisse, dans l'ancien métier ; pièce en bois rond d'environ 1,80 m. de long et 12 à 15 cm. de diamètre servant de levier pour donner à l'ensouple d'arrière le mouvement de torsion provoquant la tension de la chaîne. La barre est pratiquement constituée par un solide pied de chêne de diamètre approprié. L'une des extrémités de la barre est rendue solidaire de l'ensouple d'arrière par l'intermédiaire de la « manche » (voir ce mot), l'autre extrémité reçoit le câble, lui-même

actionné par le treuil. Les anciens métiers comportant cet accessoire sont désignés sous l'appellation « métier à barre ».

 

Camperche - Basse lisse, pièce de bois destinée à supporter les sautereaux. Le camperche est placé parallèlement aux ensouples sous la nappe de chaîne, à environ 50 cm. de cette dernière et approximativement dans l'axe du métier. Chaque extrémité du camperche repose sur des étriers eux-mêmes fixés à chacune des jumelles.

 

Chevilles - Haute et basse lisse, petits crampons en fer placés dans les rainures des ensouples et servant à maintenir en place le verdillon.  

Cliquet - Haute et basse lisse, petite pièce d'acier mobile autour d'un axe jouant sur les roues dentées dont sont munies les extrémités des ensouples et permettant d'immobiliser ces dernières.  

Contrefort - Basse lisse, sorte d'arc boutant, en fer rond, servant à fixer au plancher les coterets.  

Coterets - Haute et basse lisse, robustes bâtis en bois supportant de chaque côté du métier les axes des ensouples. Les coterets sont souvent désignés sous le nom de jumelles.

Coulisseau - Basse lisse, partie évidée du camperche dans laquelle peut coulisser le sautereau.

Coussin - De forme rectangulaire, d'environ 35 cm. sur 50 cm., se place sur le banc en bois du métier, rendant plus confortable la position assise du lissier.

Ensouples - Cylindres en bois ou en métal dont les axes reposent sur les cote-rets ou jumelles : - basse lisse, les deux ensouples sont situées dans un plan quasi horizontal; sur l'ensouple de « derrière », la plus éloignée du lissier, est enroulée la chaîne vierge, sur l'ensouple de « devant » s'enroule la tapisserie en cours de tissage. haute lisse, les deux ensouples sont situées dans un plan vertical, l'ensouple du haut portant la chaîne vierge, l'ensouple du bas la tapisserie.

Flûte - Basse lisse, sorte de navette en bois tourné qui, chargée de laine ou de soie, sert à passer les fils de trame entre les deux nappes de chaîne durant le tissage.

Frette - Cercle de fer renforçant les extrémités des ensouples.

Gorge du verdillon - Rainure longitudinale prévue dans chaque ensouple pour recevoir et fixer le verdillon.

Grattoir - Basse lisse, sorte de petit peigne plat, en bois ou en métal, à dents très courbes, servant à insérer dans la chaîne les fils de la trame.

Grilles - Sortes de claies en bois, fixées verticalement au mur du magasin d'assortiment et portant dans un plan légèrement oblique des rangées horizontales de tiges de métal espacées d'environ 10 cm. dans lesquelles sont placées les bobines garnies de laine. La présentation sur grilles des bobines de laines classées par familles de couleurs et par gammes permet au coloriste la recherche facile d'une teinte déterminée.

Jambe de force - Haute et basse lisse, accessoire utilisé sur les métiers de grande dimensions pour neutraliser les flexions que peuvent prendre les ensouples sous l'effet de la tension de la chaîne. La jambe de force se place au centre du métier entre les deux ensouples dont elle maintient le parallélisme.

 

Jumelles - Voir coterets.

Jumelles de tension - Haute et basse lisse, dispositif, dont l'essentiel est une vis sans fin, placé sur chaque coteret et dont la manœuvre permet de donner un mouvement de translation à l'ensouple de derrière du métier de basse lisse ou à l'ensouple du bas du métier de haute lisse.

Lisses ou lices - Basse lisse, petites cordelettes embarrant dans le métier chaque fil de chaîne. Tous les fils de numéro pair sont embarrés dans une même série de lisses, tous les fils de numéro impair dans une autre

série. Les lisses de chaque série sont reliées ensemble par le bâton de lame (voir ce mot) qui, actionné lui-même par une pression du pied sur une marche fait abaisser sur 40 cm. une des nappes de chaîne. — Haute lisse, seuls les fils de chaîne de la nappe arrière sont équipés de lisses; la nappe est maintenue écartée par le bâton de croisure . Les lisses supportées par la perche de lisses , actionnées par traction de la main, permettent d'amener en avant les fils de la nappe arrière et de les croiser avec ceux de la nappe avant qui reste fixe.

 

Manche - Dans les anciens métiers à barre, accessoire de fer permettant de fixer le tendoir à l'ensouple.

Marches - Basse lisse, sortes de pédales en bois reliées aux bâtons de lisse par l'intermédiaire du sautereau. En appuyant alternativement sur chaque marche le basse-lissier fait abaisser l'une ou l'autre des nappes de chaîne.

Peigne - Outil du lissier, habituellement en buis, à l'aide duquel il tasse fortement les duites dans la chaîne.

Perche de lisse - Haute lisse, pièce de bois fixée au-dessus de la tête du lissier, parallèlement aux ensouples et servant de support aux lisses.

Poinçon - Outil en fer servant à égaliser les fils de chaîne.

Râteau - Voir vautoir.

Rolls - Tubes en carton tenant lieu de bobines sur lesquels, venant de filature, sont livrés les fils de coton pour chaîne.

 Roue à bobiner - Sorte de rouet servant à dévider les écheveaux sur les bobines.

 Roue  à flûter - Sorte de rouet servant à dévider les bobines sur les flûtes.

 Sautereau - Basse lisse, de l'italien « saltarella », petite danseuse. Accessoire en bois et métal évoquant une balance. Aux fléaux de cette balance sont accrochés en haut les bâtons de lame et en bas les marches. Les sautereaux sont placés dans le coulisseau du camperche.

Table à dessin - Basse lisse, planche placée à quelques centimètres sous la nappe de chaîne contre l'ensouple de devant et sur laquelle repose le carton. On dit aussi planche à dessin.

Tentoir - Dans les anciens métiers à barre, sorte de levier en bois permettant par l'intermédiaire d'un câble et d'un treuil de donner à l'ensouple sur laquelle il est fixé à l'aide de la manche, un mouvement de torsion.

Toupie - Appellation courante du sautereau.

Tourillons - Axes de rotation en acier fixés à chacune des extrémités des ensouples.

Tournette - Sorte de tambour en forme de cage à écureuil servant à dévider les écheveaux.

Treuil - Basse lisse, dans les anciens métiers à barre, un petit treuil en bois supporté par un bâti fixé à une des jumelles permet, à l'aide d'un câble, de manœuvrer la barre et d'obtenir la tension de la chaîne par torsion de l'ensouple d'arrière.

Vautoir - Haute et basse lisse, épaisse règle de bois plantée de clous et servant à monter la chaîne sur les métiers.

Verdillon - Sorte de tringle en fer servant à fixer dans les gorges des ensouples le début et la fin de la chaîne.

 

 

 

    

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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 11:24

 

Quelques sigles de manufactures et d'ateliers

 du XVIe siècle au XXIe siècle


Manufacture  Andraud


Atelier Avignon


Atelier Berthaut


Atelier Brivet


Atelier Duché


Manufacture Four


Manufacture Goubely  

Manufacture Goubely-Gatien


 Manufacture Hamot


Atelier Lainé-David


Manufacture Legoueix

 

Manufacture Legoueix

Manufacture Legoueix


Atelier de Martine

 


 Atelier Jeanne Pérathon

 


Manufacture Picaud

Manufacture Picaud


Manufacture Pinton 

Manufacture Pinton

Manufacture Pinton

 

 

Manufacture Royale D'AUBUSSON

 


Ateliers M-N Ponson


 

Ateliers d'Aubusson


Manufacture Tabard

Manufacture Tabard


  Manufacture Tapisseries de France


Atelier Vernaudon


 

Atelier Verrier


Atelier La lisse d'Aubusson


Atelier Micheline Henry

Atelier Micheline Henry


Atelier Bernet


Atelier Fanny Laporte


Atelier Caron


Manufacture Braquenié

Manufacture Braquenié


Atelier Anne-Marie Aznar



Patrons d'ateliers du XVIe et du XVIIe siècle

 

Pierre Augeraing - Denys Barraband - Jacques Beby - Jehan Bertrand - Michel de La Brugière - Nicolas Cartaud - Jean de Chanet - Jean Chaumeton - Jacques Corneille - Léonard Deyrolle - Jehan du Cluzeau - Pierre Delarbre - François Deschazaulx - Michel Dumonteil - Pierre Fourton - Jehan Furgaud - François Galland - Jacques Garreau - Simon Grellet - François Laisné - Jehan de Landriesve - Jean Maignat - Jehan de Maillire - Michel Maingonnat - Pierre de Marcillat - Jehan Marthelade - Pierre Matheyron - Hiérosme de Montezert - Antoine Picaud - Martial Picon - Gabriel du Plantadis - Michel Rebiere - Michel de Seiglière - Antoine Tabard - Pierre d'Ussel - Jacques Vallenet - Léonard de Vialleix - Gabriel de Vitract - Jean Wask

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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 11:22

 

La teinture des laines

 

 

 

Abattage - Sorte de double potence, placée au-dessus des barques de teinture, permettant d'y suspendre, par l'intermédiaire des lissoirs, les écheveaux sortant du bain.

Barque - Cuve rectangulaire dans laquelle sont effectuées les opérations de teinture.

Bouillon - Teindre au bouillon, expression indiquant que la température du bain de teinture dépasse 100°C.

Brassage - Opération de remuage, effectuée à l'aide du cassin, pour assurer la répartition homogène de la matière colorante dans le bain de teinture.

Cassin - Sorte de grande louche en cuivre à long manche en bois servant à diluer la matière colorante et à l'introduire dans le bain de teinture; est utilisé également pour effectuer le brassage.

Chevillon - Bâton de bois, servant, à l'aide de l'épart, à tordre les écheveaux de laine pour les essorer après teinture.

Colorant - Produit tinctorial employé pour la teinture des laines et soies. Jadis les matières colorantes étaient d'origine végétale: garance, indigo, gaude, campêche, orseille, etc. ou même d'origine animale : cochenille. Actuellement, on emploie des matières colorantes synthétiques, la plupart dérivées des carbures contenus dans le goudron de houille.

Coloriste - Terme désignant les spécialistes chargés d'effectuer échantillonnage et assortiment et de contrôler la teinture. Le coloriste doit avoir l'œil sensible et éduqué, capable de déterminer et apprécier de très faibles écarts de teintes.

Epart - Pièce de bois de forme tronconique d'environ 60 cm. scellée et servant à l'aide du chevillon à essorer les écheveaux après teinture ou à les torsader pour les ranger dans le magasin aux laines.

Garniture - Apport de matière colorante dans un bain de teinture.

Lissoir - Bâton en bois dans lequel sont enfilés les écheveaux de laine dont ils permettent la manipulation dans le bain de teinture.

 

 

 

 

 

 

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