Historique

Selon la légende, les Sarrasins, après leur défaite en l'an 732 à Poitiers, auraient installé des métiers sur les bords de la Creuse.
Le XVe siècle voit l'apparition des millefleurs : le fond des tapisseries est chargé de motifs floraux. La Dame à la Licorne en est l'exemple le plus célèbre.
Au XVIe siècle, les tapisseries se tissent à Aubusson, Felletin, Bellegarde… Elles ont un rôle décoratif et s'inspirent de thèmes religieux et mythologiques représentant des verdures, des animaux et des personnages.
Au XVIIe siècle, la tapisserie connaît un bel essor et, en 1665, Colbert fait d'Aubusson une Manufacture Royale.
Après la Révolution, les ateliers de la Marche perdent leur statut de Manufactures d'Etat. La tapisserie d'ameublement et le tapis mécanique se substituent à la tapisserie murale qui n'est plus appréciée.
A la fin du XIXe siècle, la création de l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs d'Aubusson apporte un renouveau à la tapisserie en modifiant la technique : le peintre simplifie le tissage en limitant les couleurs tout en évitant la surcharge des dégradés. Les tapisseries restent néanmoins des reproductions de peintures.
C'est à partir de 1930, avec Elie Maingonnat, dont le but était d'intéresser les artistes à la tapisserie, que des peintres font des modèles uniquement pour le tissage.
Bibliographie
Weigert : Cinq siècles de Tapisserie d’Aubusson – Paris - 1935
Cassou, Damain, Moutard : La Tapisserie Française et les Peintre Cartonniers - Paris -1957
Verlet, Florisoone, Hoffmeister, Tabard : LA TAPISSERIE - Histoire et technique du XIVe au XXe siècle - Dépôt légal n°4671 - 1977 - ISBN 2-88001-044-6
Robert Guinot : AUBUSSON - Son histoire, ses rues, sa tapisserie - Imprimerie d’Aubusson - 1980
Robert Guinot : La tapisserie d'Aubusson et de Felletin, 1996 - ISBN 2 9507553-4-8
Vivante Tapisserie Française, 1979 (SEMA)
Métiers d'Art - la Tapisserie, N°47-49 992 (SEMA)



